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D'ici et d'ailleurs
1 mars 2005

Couleurs a Santiago

Mon oncle avait peint son appartement de cette manière, il y a longtemps. Mes parents en avaient assez parlé... Il faut que jeunesse se passe (et il s'est beaucoup amélioré depuis ¡¡¡¡). Et c'est en plein centre de Santiago que j'ai retrouvé cette débauche de couleurs. Ville grise, grands immeubles de verre, boulevards interminables, banlieues infinies, taxis jaunes et noirs hurlants et bus jaunes sales zigzaguant sur deux ou trois files, s'arrêtant n'importe ou, bousculant leurs passagers, le tout sous un smog confus masquant les sommets enneigés qui surplombent les environs...

Et puis l'hôtel Indiana ¡¡¡ Une façade mauve, une façade de théâtre avec un petit perron et une porte vitrée. Puis un hall immense, divisé de paravents en bois placardés de photos du Chili, montagnes immaculées, lacs sans ride, volcans rougeoyant, cascades bondissantes. Des canapés défraîchis recouverts de couvertures rapiécées et de coussins dépareillés. Des bouts de moquette recouvrent le sol en ciment, une mosaïque de moquette multicolores, de formes et de tailles disparates, se chevauchant, s'empilant, se recouvrant. Et les murs badigeonnés de couleurs vives. Ici un carré rouge, la un rectangle jaune, a coté, une pleinte verte, le tour des portes en violet, les poignées des portes en orange, quelques tableaux naïfs ajoutent une touche finale et encadrent trois ou quatre cartes routières vieilles de 15 ans.

Les chambres, sans fenêtres, donnent sur le hall, chacune peinte dans la même débauche de couleurs. Un couloir débouche sur une grande cour intérieure ombragée de vigne vierge. Des tables et des chaises en plastique. Le sol et les murs sont également teints aux différentes parures de l'arc en ciel. Et encore des divans, des fauteuils, tous différents, tous avachis, confortables, accueillant.

A l'étage, une galerie demi ouverte donne sur la cour. Pour y monter, un large escalier ou chaque marche décline son propre caractère lumineux. Puis encore et toujours des bouts de moquette, des empilements de coussins, des petites tables en osier pour déposer son verre ou son verre durant un petit somme.

Au loin, les immeubles semblent incongrus. Les bruits de la rue, les rumeurs de la ville sont assourdies. Un autre monde. Une autre planète. Chuuuttttt......

 

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