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D'ici et d'ailleurs
19 août 2005

Tempête – mercredi 28 juillet


Au loin, l’horizon se rapproche à la vitesse d’un cheval au galop. Il est devenu vertical. Une énorme masse de tourbillons, un mur de sable de plusieurs centaines de mètres de hauteur, un nuage ocre qui avale tout sur son passage.

 

Les gens s’agitent. Les boutiquent ferment. Les fenêtres sont obstruées, les portes bloquées. Tout le monde disparaît, s’enferme, se calfeutre. Une petite brise fraîche fait frémir les bâches. Puis le vent s’affole s’emballe et, soudain, sans transition, il fait nuit en plein jour. La visibilité est réduite à quelques mètres. Le sable gifle les tôles, s’infiltre de partout. L’air est devenu poussière, solide, tangible. Tous les objets se nappent d’une couche d’oubli, d’abandon. Le tumulte secoue les volets.

 

Et puis, une goutte résonne sur le toit, suivit d’une seconde, d’une troisième, et de toute une cataracte. L’air étouffant devient léger, humide, vivifiant. Les gens sortent. Respirent. Ce soir, la nuit sera douce, la nuit sera belle.

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