Le debarquement
Cochabamba, Bolivie. 17h00, Plaza "je ne sais pas quoi". Des palmiers, des bancs, des pelouses, des marchands de glace, de jus de fruits, des cireurs de chaussures, des amoureux sur les bancs, des commères, des passants qui se reposent, des familles en ballade. Quelques pigeons.
Un 4x4 s'arrête le long du trottoir. Sur la portière, un autocollant de l'Eglise Evangelique de Machin-truc. Une dizaine d'américains en descendent, jean et polo vert. Ils déambulent et distribuent des tracts "Dieu vous aime". Un 2nd véhicule arrive, avec une remorque. Chacun sa place. Chacun sa tache. Certains montent une tente; d'autres déchargent des bassines, des cantines. Les filles alignent les enfants le long du trottoir. Quelques uns continuent a tourner avec leurs prospectus.
Rapidement, des goûters sont distribués aux gamins de la rue: les cireurs de chaussures, vendeurs de glace, mendiants et enfants de "parents petits boulots". Sales. Mal habillés. Un 1er échange est ainsi proposé. Certains gamins demandent a se laver les mains, les cheveux. Ils ont l'habitude. Ce n'est pas la première fois.
La tente est réservée aux petits. Vrai bain et consultation médicale rapide. On entre d'un coté et on ressort de l'autre. Certains Américains, les sportifs, surveillent les portes. Les filles font l'animation dehors: bulles de savon, gomettes de couleurs sur les fronts, les bras, photos numériques que l'on montre ensuite sur l'écran de l'appareil.
Les gamins, les mamans commencent a se disperser. A peine 1 h. Le rangement est rapide, toujours aussi efficace. Les 4x4 démarrent. La place retrouve son aspect habituel.