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D'ici et d'ailleurs
19 août 2005

Jour de DG (Distribution Générale) – dimanche 17 juillet

Agitation matinale. Agitation des grandes occasions. Des dizaines de personnes montent dans les voitures qui démarrent dès qu’elles sont pleines. Le coordinateur s’affaire, hausse le ton, compte et recompte ses équipes. « Hardtop » de quinze places, pick-up où les passagers se mêlent aux tables, chaises, bidons et sacs plastiques, 4x4 confortable pour le chef… les véhiculent s’enfoncent dans le désert les uns après les autres. Direction le camp d’Oure Cassoni. 45 mn de sable et deux ouadis à traverser à gué.

 

Sur le camp, la même effervescence règne autour des centres de distributions. Journaliers espérant une affectation, leaders faisant la police, bénéficiaires attendant leur tour. Essentiellement des femmes dans leurs magnifiques tissus colorés.

 

Les superviseurs de centre font l’inventaire avec les gardiens puis placent leur équipe, répartissent le travail. Une équipe à l’enregistrement pour comparer les cartes de réfugiés aux listes du HCR, puis deux ou trois personnes pour conditionner et distribuer chaque denrée : sel, sucre, farine, huile, lentilles, savons et céréales. Trois centres. Deux lignes de distribution par centre. Chacun est muni d’une mesurette ou d’une balance. Les techniciens de distribution circulent avec les batiks de ratios suivant les tailles de familles. Ils donnent les instructions, contrôlent les volumes.

 

Peu à peu, chacun trouve sa place, son allure. La machine est lancée. Les gestes deviennent mécaniques. Quelques soubresauts au démarrage puis un rythme de croisière. Les camions déchargent en continue. Les bénéficiaires ressortent de l’autre côté avec leurs colis mensuel.

 

16h. La journée se termine. Les derniers bénéficiaires s’éloignent. Les journaliers font le ménage, ordonnent les stocks pour le lendemain. Les superviseurs finalisent leur inventaire. Environ 1 000 familles ont été servies dans chacun des trois centres. Encore une longue journée pour demain puis les centre seront fermés jusqu’au mois prochain.

 

En attendant, les véhicules reprennent la route. Vers Bahaï. Tout le monde est fatigué mais satisfait. Jamais le travail n’a été aussi rapide ! Et les contrôleurs d’ACF (Action Contre la Faim), à l’extérieur, n’ont que des éloges à formuler. Demain soir, c’est décidé, nous ferons la fête !

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